Date de sortie : 1995 (PC)
Type de jeu
Condensé de féérie, plus magique que tous les contes existants réunis.
Premier contact
Encore trop jeune pour décider des jeux qui se retrouvaient installés sur l’ordi de mon beau-père, j'ai découvert Rayman un peu par hasard, tout comme Worms et Wipeout. Comme je testais tout ce qui passait à ma portée sans rechigner et que je me souviens de ce titre, c'est qu'il m'a un minimum marqué. Forcément, beau-papa l'avait acquis pour ma petite sœur, mais manque de bol, elle n'a pas accroché. Tant mieux pour moi, ça m'a laissé tout le loisir de le découvrir tranquille.
Retour sur expérience
L’arrivée des PC dans les chaumières a permis l’émergence d’un paquet de nouveaux genres de jeux vidéo, qui ont éclipsé les valeurs sûres que l'on croyait immuables encore quelques mois plus tôt. Les plateformers ont fait partie des plus touchés. Pourtant, Rayman a résisté avec brio à l’avalanche de RTS, FPS et jeux de gestion qui se sont succédés, sans lui faire d’ombre du tout. Un grand bravo aux gens qui lui ont donné vie en respectant les codes du genre, tout en lui faisant subir plusieurs petites révolutions. Parmi les plus importantes, le personnage qui évolue et gagne de nouvelles aptitudes au cours de son aventure. En tout cas, voir cette feature ailleurs que dans un RPG classique m'a paru tellement dingue, qu'il m'a fallu plusieurs années pour m'en remettre. Pourtant, je l’avais déjà vue ailleurs avant, notamment dans Mystic Defender, mais c’était pas pareil !
Flashback spécial ambiance
Au-delà des apports aux gameplay, ce qui porte Rayman au statut de légende reste sans conteste sa patte graphique. Dès les premières secondes, cette vie qui déborde des décors, aussi bien au premier qu'au second plan, m'a subjugué au point que je ne m'en suis remis que plusieurs années plus tard (comme pour le système d'évolution, oui). Jusqu'alors, si un truc bougeait dans un jeu, cela indiquait soit un objet à utiliser, soit un ennemi à tabasser (quoique ça se discute dans Ecco the Dolphin mais bon, sous l’eau ça ne compte pas). Dans Rayman, les fleurs dansent, les papillons volettent dans la bonne humeur, tout un tas de machins gigotent... L’immersion en ressort décuplée, sans perturber l'expérience de jeu d'une seule antenne de sauterelle. Pourtant, là aussi d’autres jeux l’avaient fait avant, comme Sonic, mais c’était pas pareil !! En vérité, je ne suis pas allé bien loin dans Rayman, voilà pourquoi je ne parle que de la forêt et des jolis champignons qui sautillent. Mais la magnificence des premiers niveaux ont largement suffi à me faire voyager.
Réécoute de la bande-son
L'OST pourrait se résumer de cette manière : un répertoire de merveilles qui enchantent les oreilles et transforment les niveaux de jeu en formidables balades oniriques. Rien que ça, ouais. Au cours d’une partie, j'ai souvent arrêté de jouer un moment parce que je me mettais à secouer la tête, les yeux fermés, transporté par toutes ces jolies mélodies. J'attendais d'être tout seul pour faire ça, quand même. Là encore, je ne parle que des premiers morceaux, car je ne connais même pas les suivants ! Avec du recul, je suis quand même passé à côté de jolies choses.
Moment Nostalgie
L'ordinateur familial a migré de la chambre parentale au bout du couloir à peu près au moment de l’arrivée de ce jeu. Ça bloquait la moitié de l’accès à ma chambre et à celle de ma petite sœur mais au moins, le PC n'était plus remisé au fond de l'antre lugubre de mon beau-père. Cette oppression malaisante écartée, j'ai pu apprécier les sessions de jeu de manière totalement nouvelle, presque aussi tranquille que devant la console, qui était installée dans le cocon protecteur qui me servait de piaule. À l’instar de la luxuriance des niveaux traversés par Rayman, un vent de liberté a soufflé sur ma nuque ce jour-là.
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