The Legend of Zelda : Link's Awakening




Date de sortie : 1993 (Game Boy)


Type de jeu
Découpage d’herbe, chasse aux poulets et lancer de jarres en terre cuite ! Ah, et si on veut on peut vivre une aventure aussi.




Premier contact
Je n'ai pas énormément eu le loisir de tenir la Game Boy entre mes mains, ça dépendait surtout du bon vouloir de ma grande sœur, vu que ce petit graal portatif lui appartenait. Mais lorsqu’elle en avait marre de jouer et qu’il restait des piles, je m’embarquais avec joie dans des sessions de Tetris, Super Mario Land et Sneaky Snakes ! Pas pour longtemps en général, vu mon niveau catastrophique sur chacun de ces titres. Un jour, j’ai appuyé sur “ON” et c’est le petit Link qui est apparu sur l’écran. Il m’a fallu un sacré moment pour le lâcher, celui-là ! Des semaines, des mois, aucune idée en fait. La notion du temps qui passe est toute relative quand on a huit ans. Malgré tout, grâce à lui, la précieuse Game Boy a carrément pris une valeur inestimable. Et la guerre pour sa possession a fait plus rage que jamais.





Retour sur expérience
Bon, autant l’annoncer direct, je n’ai jamais été fan de la licence Zelda. Bam, c’est dit, je fais partie de cette catégorie de la population que la plupart des gamers détestent (est-ce vraiment si grave ? huhuhu). L’épisode qui m’a le plus accroché, c’est celui sur Wii où on ne fait que tirer sur des cibles là, le spin-off de Twilight Princess. Hahaha ! Voilà qui ne va pas arranger mon cas. Étrange, vu tout l’amour que j’ai voué à Link’s Awakening. Peut-être n’en restait-il plus pour les autres. Enfin, si j’ai autant adoré, cela vient en grande partie de son point de vue de dessus, et à notre petit personnage qui ressemble à un berlingot écrasé. Tant pis pour Ocarina of Time et les autres épisodes en 3D, considérés comme légendaires ou non. Je n’en ai adulé qu’un, et dès que j’entends quelqu’un parler de Zelda, c’est l’image de la grosse Game Boy toute grise et toute carrée (et un peu sale) qui apparaît dans ma tête.





Flashback spécial ambiance
Je ne sais pas trop à quoi c’est lié, mais j’ai trouvé l’ambiance beaucoup plus féérique que dans les autres opus que j’ai testés. En théorie, le format et les graphismes de la Gameboy ne devraient pas aider. Pourtant, la magie opère à chaque bout d’écran que le personnage traverse. Les créatures et protagonistes rencontrés ont un charisme de dingue, même s’ils ne sont formés que de trois pixels. Je donnerais cher pour me balader en personne dans le marais rempli de fleurs devant je ne sais plus quel temple, ou dans le village des animaux où les moutons nous apprennent les bonnes manières. Ou encore, faire un trek dans les monts Tal Tal, au sommet desquels trône l'œuf du poisson-rêve ! Le monde me paraissait immense, merveilleux, onirique… forcément, vu que tout se passe pendant que Link pionce. En fait c’est ça, je n’aime que les jeux Zelda dans lesquels Link pionce ! Voilà d’où vient mon ingratitude envers cette magnifique licence.





Réécoute de la bande-son
On avait beau déjà baigner dans les sons 16-bit en 1993, la chiptune qui sortait de la Game Boy n’avait pas à rougir du tout des processeurs plus puissants. Dans le cas de Link’s Awakening, je n’ai rien entendu de plus magnifique sortant du petit haut parleur de la console grise. Le thème original et ultra connu transmet une énergie fantastique, tandis que la petite musique du village joue le rôle de berceuse capable d’apaiser n’importe quel bébé hyperactif en plein sugar rush. Chaque morceau possède sa propre vibe, mystérieuse, inquiétante, épique… composé de la plus belle des manières. Même les titres un peu chiants à la longue, comme celui qui accompagne les boss, ou quand on récolte un FRAGMENT DE PUISSANCE, ne parviennent pas à éclipser toute la magie de l’OST dans son ensemble.




Moment Nostalgie
J’associe ce jeu aux trajets en camping-car, quand on sillonnait le sud de la France pendant les vacances d’été. J’y ai rarement joué à d’autres occasions, car soit ma sœur n’était pas là, soit elle était là, mais sans sa Game Boy. Ma mère et mon beau-père écoutaient souvent Gainsbourg, mais on avait aussi droit à Anne Sylvestre, Henri Dès ou même la cassette audio du Roi Lion. Ça ne vend pas trop du rêve dit comme ça mais si, c’est un super bon souvenir. En tout cas, les moments où on me laissait tranquille font partie des bons souvenirs de cette période. On passait pas mal de temps sur la route et mine de rien, avec Link’s Awakening, ça défilait à une vitesse incroyable (plus vite que lorsqu’on subit beau-papa qui se tortille sur son siège en chantant Lemon Incest, beurk).

Commentaires