Teenage Mutant Ninja Turtles : Turtles in Time



Date de sortie : 1992 (Super NES)


Type de jeu

Méthode légale pour rendre les enfants hyperactifs et déchaînés. Moins cher qu’une dose de cocaïne, pour des effets encore plus concluants.



Premier contact

Salut cousin ! À quoi tu joues aujourd’hui ? Ouah, les Tortues Ninja, j’adore trop, je regarde le dessin animé dès que je peux. Et j’ai même une figurine Leonardo avec un bras qui fait des moulinets tout seul et… OK ! C’est mille fois mieux que les jouets et le dessin animé réunis ! Ce rythme de malaaaaade ! Je reviens demain, après-demain et les trente jours suivants pour poncer ce jeu de ouf, d’accord ? Ah t’as pas trop envie que j’habite chez toi ? Zut alors.




Retour sur expérience

Quand on joue à un beat’em all, on s’attend à transpirer et avoir mal aux pouces si on souhaite progresser un peu dans les niveaux. Turtles in Time a bien compris la leçon, un peu trop même. Ça se castagne dans tous les sens, les ennemis surgissent de partout à la fois et les coups pour les neutraliser sont nombreux. Si vous êtes fatigué, voici un traitement radical pour vous remettre en forme. Si vous avez une tendance à , euh, n’approchez pas de ce titre ! Dans tous les cas, ramenez vos copains ! Dans ce jeu, on peut tabasser les foot soldiers seul, ou à deux, trois et même quatre en même temps ! Bon, même mon cousin n’avait pas le matos pour qu’on branche quatre manettes, mais rien qu’en duo, on avait kiffé comme jamais. 




Flashback spécial ambiance

Ce titre a clairement fait passer les Tortues Ninja de “truc plutôt cool” à “monument indépassable de la pop culture” pour moi. Donatello est devenu l’un de mes meilleurs amis imaginaires, et mon amour pour les beat’em all ne s’est pas arrangé. Tout est fait pour convertir les enfants au régime pizza - kung-fu - graffitis et balades la nuit à travers New-York. Très fidèle au dessin animé, le graphisme cartoon déboîte. Chaque décor reprend des clichés éculés de différentes époques (du Far West au Jurassique, en passant par le quatrième millénaire) pour accentuer l’immersion. Les développeurs ont pioché dans le réservoir intarissable de personnages secondaires pour pondre des boss hauts en couleurs (il y a même ceux d’un film, une tortue carnivore et un chien enragé, là). Dès qu’on sent que l’on va peut-être s’ennuyer un tout petit peu, on affuble nos tortues de skateboards volants pour démultiplier le fun. 




Réécoute de la bande-son

Tout comme le reste, la musique rend complètement barge. On dirait la B.O. du dessin animé à qui on aurait donné du mutagène (ce même produit qui a transformé de petites tortues en humanoïdes experts en arts-martiaux). Elle donne une pêche de malade, au risque d’en faire parfois un peu trop. Certains passages sont surchargés d’effets sonores qui s’enchaînent plus vite encore qu’un combo de nunchakus. On finit avec les oreilles qui bourdonnent et le cerveau en surchauffe. Quoi qu’il en soit, à petite dose, c’est l’OST parfaite pour se motiver à réaliser à peu près n’importe quoi, l’éclatage de la tronche de son prochain en tête.




Moment Nostalgie

Lorsque je dormais chez mon cousin, quand on ne se faisait pas agresser par les araignées démoniaques qui envahissaient la chambre, on se lançait dans une partie de Turtles in Time, puis deux, puis trois… jusqu’à ce qu’on arrive à vaincre le boss final. Il était rare qu’on y parvienne, mais mon mentor vidéoludique préféré était bien content que je sois là pour lui apporter un petit coup de main (je ne le saoulais pas tant que ça en vérité). Ces sessions de jeux nocturnes (il devait bien être 21h30 !) sont aussi associées à de fantastiques souvenirs de jeux plus classiques, à base de figurines et jeux de société, avec des Termitors, et surtout des Dino Riders. Les jouets de l’époque n’ont vraiment pas à rougir de ce qu’on trouve à la Grand Récré de nos jours. Dans la cave, une partie non aménagée nous servait de champ de bataille géant (c’est aussi de la cave que débarquaient les araignées). On creusait des places fortes et des galeries à même la terre pour planquer nos personnages dedans. Dans mon top 5 de tranches de vie de gamin préférées.

Commentaires