Date de sortie : 1988 (Megadrive)
Type de Jeu
Sauvetage de demoiselle en détresse, via une jouabilité hasardeuse et des partis pris discutables.
Premier Contact
En 1990, la Sega Mega Drive intègre le domicile maternel. La toute nouvelle console, ultra puissante, mega cool, indispensable, avec Altered Beast fourni dans le carton. Heureusement pour lui d’ailleurs, sinon pas grand monde n’y aurait touché. Comme de nombreux gamins de l’époque, il m’a donc été imposé. Je n’en ai jamais voulu moi, de ce jeu ! Mais bon, je n’ai pas eu grand chose pour comparer pendant plusieurs semaines, je lui ai donc voué un grand amour. Amour par défaut, mais amour quand même. Les critères d’appréciation qui étaient les miens à cinq ans n’étaient pas bien restrictifs. J'ai fini par changer d'avis mais trop tard ; mon cerveau était déjà endommagé de manière irréversible.
Retour sur Expérience
Altered Beast nous fait vivre une étrange épopée. Juste pour illustrer l'euphémisme : on incarne un bodybuilder zoomorphe en slibard qui défonce des hordes de créatures semi-mythologiques à l’aide de ses poings, ses pieds ou divers pouvoirs plus ou moins utiles. Les décors n’ont aucun lien entre eux et n’ont pas beaucoup de sens en eux-mêmes non plus. Le gameplay est hasardeux et les contrôles mal calibrés mais tout ceci, c'étaient des détails dont on ne se souciait pas, tant que ça castagnait de partout.
Flashback Spécial Ambiance
Toujours du haut de mes cinq balais, je trouvais tout ça quand même assez flippant. C’était moche mais sombre, du grand n’importe quoi angoissant et dépressif. Aussi classes (haha) qu’étaient ces gros bourrins massacreurs de monstres, on sentait qu’ils ne passaient pas un bon moment. Il fallait être un peu fou dans sa tête pour accepter de vivre le calvaire qu’ils s’infligeaient, princesse offerte en trophée à la fin ou non (à côté de ça, Mario il avait droit à une petite promenade de santé).
Réécoute de la Bande-Son
La musique oscille entre mélodies inspirées et envolées regrettables. À l’image du reste, on sent que le ou les gars qui ont bossé dessus ont sacrément tâtonné ! À mon avis, ils n'ont jamais réussi à dompter le processeur sonore de la console. D’ailleurs, ils ont fini par laisser tomber, les morceaux des deux derniers niveaux étant les mêmes que ceux des stages précédents. Il n’empêche que ça faisait le taf ; chaque chanson est empreinte d’un petit air épique, voire oppressant. J’en frissonne encore aujourd’hui, de dégoût ou de plaisir, je ne sais pas trop.
Moment Nostalgie
On pouvait jouer à deux en même temps ; ma grande sœur me laissait souvent galérer deux ou trois parties tout seul avant d’intervenir pour me filer un coup de main. Elle savait très bien que je ne serais jamais arrivé au bout sans son aide. Dès qu’un personnage récupérait un bonus, on imitait le bruit qu’il faisait, avant d’éclater de rire. Ça donnait un truc comme :”Hao-eh-ahp” ! En fait, c’était “Power Up” mais pour le comprendre, il fallait avoir un doctorat en anglais 16-bits et nous, on n’en était qu’à notre première semaine.
Aussi, j’étais persuadé qu’une transformation secrète existait, à mi-chemin entre l’humain et l’animal garou (on dirait loup semi-garou du coup ? Ou dragon, ours ou tigre selon le niveau), ce qui fait que je tapais sur tous les boutons lors de la cinématique de métamorphose en espérant débloquer la feature en question. En fait,. c’étaient mes voisins qui m’avaient fait croire ça pour se moquer de moi (le début d'une longue série). Merci les gars.
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