Secret of Mana




Date de sortie : 1993 (Super NES)


Type de jeu
RPG super mignon en apparence, qui nous apprend en fait à exterminer des populations entières de gentils lapins.




Premier contact
Bon, le premier contact se résume plus ou moins à l’expérience totale que j’ai eue de ce jeu. J’y ai juste joué une fois chez un copain d’école primaire, un peu chez mon cousin aussi, vu qu’il avait tous les jeux du monde, pour un total de deux heures maximum. Et encore, j’ai dû recommencer une partie à zéro à chaque fois. Pourtant c’est resté dans ma tête comme l’une de mes plus belles découvertes ; les cinq premiers pourcents en tout cas, si l’on fait abstraction de ces saletés de lapins enragés, évidemment.



Retour sur expérience
Secret of Mana, je l’ai idéalisé, je l’ai adulé, il représente l’archétype du jeu fantasmé parce qu’il était sur Super NES, console que je ne possédais pas, et que je n’y ai que très peu touché. Durant ces moments privilégiés, je m’imaginais explorer un nouveau monde pour de vrai, et découvrir des trésors inestimables (en massacrant ces satanés lapins, bien sûr). Ça m’arrivait d’exagérer un peu quand j’étais gosse, en faisant croire que je connaissais ce titre par cœur et en affirmant que c’était un chef d’œuvre. Qui n’a jamais déformé un peu la réalité pour briller en société, hein ? Si j’avais passé plus de temps dessus, je l’aurais peut-être moins adoré, mais pas sûr, étant donné le succès critique qu’il a reçu. Le gameplay de baston isométrique en temps réel a bien aidé à me le faire apprécier, aussi. Et les dialogues, et la diversité des ennemis, et la magie, et le système d’expérience, encore assez nouveau pour moi à l’époque...




Flashback spécial ambiance
L’atmosphère du premier quart d’heure de jeu, je la trouve juste mythique. La forêt enchantée, le village, le… la chute d’eau ? Je crois ne pas être allé beaucoup plus loin que la caverne des nains, quand on récupère le petit perso avec ses couettes. Il me semble, pas sûr… Merde alors ! Enfin, si la sophrologie, l’art-thérapie et l'acupuncture fonctionnent, je pense pouvoir déclarer avec une fermeté à toute épreuve que ce jeu possède des vertus médicinales. Les décors enchantent par leur beauté ; ils pourraient être projetés sur les murs d’une chambre pour aider un enfant à s’endormir, ça fonctionnerait mieux qu’une veilleuse en forme de lapin. Surtout en forme de lapin, bordel ! Il n’y a pas de pires horreurs que les lapins !




Réécoute de la bande-son
Avec un temps de jeu ne dépassant pas les deux heures, c’est forcément la musique du premier niveau qui est restée la plus ancrée dans mon cerveau. Et quelle musique ! Si je ne devais choisir qu’un seul morceau d’OST de jeu vidéo, ce serait sans doute Into the Thick of It, le célèbre thème de la forêt des premiers niveaux. Enfin peut-être qu’on l’entend par la suite aussi mais qu’est-ce que j’en sais ? Il y a aussi d’autres lapins à buter plus tard ? J’espère que non ! Quoi qu’il en soit, ce morceau m’a interpellé, en mode :”Mais la Super NES, elle peut vraiment produire des sons aussi magnifiques ? Ce truc de malade !”




Moment Nostalgie
Du fait de ma courte expérience, la fameuse soirée chez mon pote reste l’un de ces souvenirs impérissables qui font de la nostalgie l’un des sentiments les plus précieux de la Terre. Je peux même affirmer que cette soirée fait partie de mon top 3 de souvenirs d’enfance all-time. Une ambiance particulièrement magique a rendu cette nuit-là assez incroyable. La chambre du gars était trois fois plus grande que la mienne, et bien plus fournie en jouets. On avait écrit des bandes dessinées entre deux sessions de console. Je me souviens avoir eu une inspiration débordante, à mettre en scène des monstres géniaux dans un scénario palpitant. Tout ça pour aucune raison, à part la joie d’avoir découvert Secret of Mana, bien sûr. On avait aussi joué à Mortal Kombat 3, qui était super, hein, mais ça ne m’a pas envoûté pareil. À partir de là, j’ai quand même choisi de passer plusieurs mercredis ou samedis après-midi chez lui, plutôt que chez un autre copain que je préférais, juste pour ce jeu. Mais jamais la magie n’a opéré de nouveau. Encore la faute de ces foutus lapins !

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