Psycho Fox

 



Date de sortie : 1989 (Master System)


Type de jeu

Session de Parkour dopée aux amphétamines, sur fond d’amour pour les animaux et de haine pour les monstres.




Premier Contact

Voilà donc le tout premier jeu que j’ai tenu entre mes mains. Mon père jouait déjà à la console tout seul avant que j’aie l’âge d’appuyer sur les boutons d’une manette. Peut-être a-t-il acheté Psycho Fox pour que je le laisse tranquille quand il avait des trucs importants à faire ; toujours est-il qu’il est vite devenu accro lui aussi. Bien fait pour lui !




Retour sur Expérience

Plateformer en apparence classique, Psycho Fox avait en fait une rejouabilité assez dingue, vu qu’on pouvait se changer en renard, en singe, en guépard ou hippopotame n’importe quand durant une partie, ce qui débloquait souvent de nouvelles portions de niveaux, car chaque animal possédait ses atouts et ses faiblesses. Le rythme était frénétique, lui aussi ; notre personnage courait encore plus vite que Sonic (qui allait naître deux ans plus tard seulement), pouvait prendre de l’élan sur de grandes perches élastiques, rebondir sur des tambours volants et fissurer le ciel pour découvrir des passages secrets. Il y avait QUATRE manières différentes de vaincre les ennemis (sauter dessus, leur mettre des droites, prendre une potion d’invincibilité ou balancer un petit oiseau à distance qui éclatait tout sur son passage), c’était juste incroyable. Il me semble que ce titre a été pensé pour concurrencer Mario, sans toutefois y parvenir. Même si c’est Sonic qui s’en est finalement chargé, il y avait un sacré potentiel. 





Flashback Spécial Ambiance

Ayant découvert les jeux vidéo avec Psycho Fox, c’est donc la faute de Psycho Fox si je suis devenu un gros gamer, par moments bien asocial, même. En vrai, ça n’aurait pas été lui, ça aurait été un autre, mais ce jeu m’a obsédé pendant longtemps, même si la notion reste relative quand on est gosse et qu’on est fan de crêpes surgelées. Malgré le fait que toutes les bestioles semblaient complètement folles et psychotiques là-dedans, le ton général était guilleret et bon enfant, même dans les niveaux remplis de crânes et les sombres souterrains cachés. N’empêche que les différents décors n’avaient pas à rougir face à d’autres titres plus célèbres du genre ; entre architecture japonaise perdue en forêt, désert, monde enneigé, temple oublié dans un marécage… il y avait de quoi voyager. J’avais quand même peur de certains ennemis, notamment ceux qui se comportaient de manière totalement imprévisible.




Réécoute de la Bande-son

À défaut d’être celle que j’aime le plus, L’OST de Psycho Fox reste la musique 8-bit qui me procure le plus de frissons nostalgiques, tantôt joyeuse, tantôt mélancolique ou inquiétante. Avec du recul, je recommande quand même l’écoute à très petite dose pour ne pas se retrouver à mettre le feu à sa maison. Mais en 1989, c’était ça, la vraie musique de jeu vidéo ! Quand on est gosse, on est capable d’endurer de ces trucs, n’empêche ! Je chantais pendant les parties, puis après, puis avant les suivantes… c’était sans fin.





Moment Nostalgie

Ce jeu cristallise toute l’époque des week-ends passés chez mon père, une fois toutes les trois semaines environ ; de son arrivée à la sortie de l’école le samedi matin jusqu’à mon retour chez maman le dimanche soir. Forcément, ça ne me rappelle pas que la console, mais aussi les sessions à jouer aux petites voitures (exclusives au domicile paternel car chez ma mère, la chambre débordait de LEGO et de G.I. Joe), les balades en forêt, mes premières bandes dessinées et… les crêpes surgelées pendant qu’on regardait Thalassa à la télé. Au final, la difficulté de Psycho Fox n’était pas bien élevée et le challenge ultime consistait à finir le jeu avec le plus de vies possible. Mais nos sessions de jeu ont bien participé à créer une complicité qui perdure encore aujourd’hui.

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