Date de sortie : 1989 (Megadrive)
Type de jeu
Aventure sadique dont l’unique but est de rendre fou ceux qui osent tenter de la terminer.
Premier contact
Tout comme une poignée d’autres jeux de Mega Drive, c’est sûrement mon beau-père qui en a fait l’acquisition pour son plaisir personnel. Ce n’était qu’une question de jours avant qu’on se l’approprie ensuite, ma sœur et moi. J’ai tout de suite adoré l’univers grotesque et horrifiant.
Retour sur expérience
Ici, on échange les protagonistes bodybuildés de Golden Axe par un chevalier maigrichon qui porte un caleçon à cœurs rouges. Le sentiment de vulnérabilité n’en est que plus intense. Je n’ai jamais réussi à aller au bout du jeu étant gosse, c’était beaucoup trop difficile, et trop frustrant. Parce qu’en fait, il fallait le finir une fois, pour qu’un message apparaisse et nous dise :”Euh, bah vous voyez, vous allez devoir recommencer, et en mode hard, et il faut trouver une arme spéciale sans la perdre de toute la partie si vous voulez voir la VRAIE fin.” Horrible !
Pourtant, je recommençais, comme un idiot. En plus, vu qu’on pouvait choisir parmi une petite dizaine d’armes différentes (et des pouvoirs associés), ce n’était jamais la même partie. Il m’a fallu un émulateur et un système de sauvegarde pour arriver au bout, vingt ans plus tard. Et j’ai jubilé comme si j’avais encore six ou sept ans.
Flashback spécial ambiance
On passe des éclats de rire aux hurlements de terreur en l’espace de trois secondes. Les monstres sortis de l’imagination d’un psychopathe débarquent dans tous les sens, les décors sont incroyables… Reste que se retrouver en calebute face à un nuage cyclope trois fois plus gros que nous, et enragé en plus, ça fait relativiser sur pas mal de choses. Surtout quand pour seul équipement, on a un genre de radis inflammable impossible à lancer correctement.
Réécoute de la bande-son
La musique accompagne à merveille le thème humorriblistique du jeu. Tout comme le reste, elle donne la pêche pendant un moment, puis nous envoie nous recroqueviller sous le lit l’instant suivant. Chaque morceau entretient une espèce de tension féérique (et démoniaque) qui me transporte toujours dans ce monde fantasmagorique, trente ans plus tard (et la nostalgie, ça me fait raconter n’importe quoi).
Moment Nostalgie
Ghouls and Ghosts me rappelle les soirs de semaine, quand il faisait sombre très tôt. Ce souvenir ne va chercher de cohérence nulle part mais c’est sûr qu’il est plus fort en étant lié à l’hiver. Peut-être car c’était pendant les nuits froides que l’ambiance était la plus obsédante. Une fois, j’ai quand même réussi à atteindre le boss final, juste pour me faire exécuter en deux secondes (et tout ça pour apprendre plus tard que ce n’est pas vraiment le vrai boss final, comme déjà évoqué plus haut). Je partais jouer aux LEGO ou aux Dino Riders un quart d’heure pour digérer la défaite avant de recommencer. Ou alors je partais peindre de petites figurines en métal, à moins que j’aille dessiner un dragon complètement difforme. Ma chambre était une vraie caverne pleine de moyens de s’évader.
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