R-Type Delta



Date de sortie : 1998


Type de jeu
Gros bordel incessant, pourvoyeur universel des pires crises d'épilepsie de l’Histoire.





Premier contact
Je connaissais déjà la célèbre franchise R-Type depuis ma plus tendre enfance, mais je n’en avais jamais possédé un opus à moi tout seul auparavant. Quand mon papa m’a laissé choisir un jeu à la Fnac, un jour de fin 1998, je me suis dit qu’il était temps de réparer cette erreur. Est-ce que j’ai bien fait ? Plus de trente ans après, je lève le poing et je scande : bah oui ! Qu’est-ce que ça ficherait dans cette liste, sinon ?





Retour sur expérience
Je disais que j’avais bien fait de jeter mon dévolu sur ce titre. Bon… oui, et non aussi. Comme chacun sait, les jeux de tir de ce style proposent une difficulté ultra élevée, dans le genre super méga compliquée. Pour faire simple, le divertissement engendré par une partie a vite fait de se muer en frustration au point de s'arracher les cheveux. J’ai beau avoir persévéré pendant des jours et des jours dès que je passais des vacances chez papa, je n’ai jamais vu plus loin que le niveau 4 (et il y en avait encore trois derrière). Misère intersidérale ! Cela ne m’a pas empêché d’apprécier le gameplay nerveux et la bonne rejouabilité via les différents types d’armes et de vaisseaux. Mais il faut se créer une carapace anti crise de nerfs au préalable. Franchement, s’il pleut dehors et que vous voulez quand même brûler 1500 calories, quelques minutes de R-Type Delta suffisent largement !




Flashback spécial ambiance
Fidèle à la réputation des titres précédents, celui-ci s’amuse tout autant à nous embarquer dans des villes en ruines, des cavernes infestées de parasites démoniaques ou des cimetières de machines maléfiques. Que du bonheur, du moins pour les maniaco-dépressifs et les individus sujets à l'auto-scarification. Les ennemis sont nombreux, aux origines mécaniques ou organiques, parfois les deux à des degrés divers. Certains font vraiment flipper, tandis que d’autres sont trois fois plus gros que l’écran de la télé (ce qui n’est pas contradictoire d’ailleurs). Bref, le monde de R-Type respire la joie de vivre. Heureusement que les effets lumineux apportent un peu de gaieté dans tout ça, même si souvent, une bombe nucléaire ou un laser large de cinquante mètres en sont à l'origine.




Réécoute de la bande-son
Montez dans un avion de chasse, prenez un peu d’altitude et passez la musique du jeu ; au bout de vingt secondes, vous vous croirez attaqué par des hydres volantes à moitié métalliques qui crachent des sphères d’énergie négative. En gros, la bande-son fait bien le job, quoi. Après, certains morceaux sont à écouter avec parcimonie. Disons, pas plus d’une fois tous les trois ans, sous peine de ressortir votre vieille Playstation, mettre le CD de R-Type dedans et d’aller jeter le tout depuis le haut d’une falaise. Mais les autres titres sont magnifiques, dans leur propension à oppresser leur auditeur, s’entend.



Moment Nostalgie
Ce jeu représente le chant du cygne de la Playstation 1, du moins chez mon père ; car chez ma mère et chez les potes, la fameuse console grise avait encore de beaux jours devant elle. Comme si on savait déjà que par la suite, plus jamais on ne s’installerait côte à côte pour se faire une petite session gaming, on a repris nos vieilles habitudes de l’époque où papa me faisait découvrir une console pour la première fois (vous savez, la Master System, avec Psycho Fox quand j'avais quatre piges). La règle : dès que l’un perd une vie, il donne la manette à l’autre. Vous faisiez quoi pendant la grande tempête de 99, vous ? Moi je tentais désespérément de passer ce satané niveau 4, alors que dehors, les arbres tombaient sous l’effet des bourrasques de vent. Par moments, je me disais que je serais limite mieux à l’extérieur, tant j’ai failli exploser de rage à chaque fois qu’un minuscule pixel de minuscule missile faisait exploser mon vaisseau.

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