Date de sortie : 1994 (Megadrive)
Type de jeu
Dolphin Simulator surnaturel et métaphysique, sponsorisé par Greenpeace et de nombreux vendeurs de drogues.
Premier contact
Comme pas mal d’autres jeux, il est apparu sur ma pile de boîtes un peu comme par magie. Je ne l’ai pas souhaité ni décidé, mais j’en ai bien profité. Il me semble que ma mère voulait me faire jouer à des choses moins “violentes” et plus “mignonnes” Ha ! Si elle avait su ! Elle m’aurait plutôt acheté le nouveau Double Dragon. À première vue, rien ne me prédestinait à me faire apprécier une aventure se déroulant sous l’eau, presque dépourvue de tout aspect progression du personnage, alors qu’une armada de RPG et plateformers ultra cool m’attendaient déjà. Et pourtant...
Retour sur expérience
Ecco 2 a très probablement participé à faire de moi l’amoureux des animaux que je suis aujourd’hui (bien qu’on y massacre des requins à la pelle, les clichés sur les méchants squales ont la vie dure). Il a aussi accentué cette espèce de fascination qu’on éprouvait tous pour le “futur”, alors que la seconde moitié des nineties approchait. Parce que oui, on incarne un dauphin qui traverse les époques et les dimensions ! Mais plus que tout, ce jeu m’a rendu encore plus effrayé par l’océan et les horreurs innommables qu’on pouvait y trouver ! Saleté ! À part ça, le gameplay n’avait rien d’extraordinaire. L’accent était surtout mis sur l’histoire et l’aspect aventure. Et quand on était bloqué, on pouvait toujours s’amuser à faire de jolis sauts hors de l’eau.
Flashback spécial ambiance
Oh là là, qu’est-ce que c’est triste et déprimant ! Une chose est sûre, le petit dauphin magique n’a pas une vie facile. Chaque interaction avec les créatures qu’ils croise sur sa route peuvent vous arracher quelques larmes à tout moment, et ce avec pas plus de trois mots. Les méduses sont malheureuses, les orques n’ont pas le moral, les baleines ronchonnent et les crabes sanglotent ! Si j’ai bien compris le scénario à l’époque, il fallait sauver le monde d’un désastre imminent. Tu m’étonnes que les huîtres fassent la gueule !
Réécoute de la bande-son
La B.O. est en phase absolue avec l’ambiance : aussi jolie que tourmentée, mais surtout tourmentée. Je n’aurais peut-être pas été un enfant aussi mélancolique si le compositeur n’avait pas été lui-même inspiré par la pollution, la déforestation, la surpopulation, la guerre et tous ces trucs qui font de l’espèce humaine la plus belle création de Mère Nature.
Moment Nostalgie
Cette année 1994 marque pour moi le début de l'essoufflement de ma brave Sega, même si à l'époque je n'en savais absolument rien et que je me voyais déjà faire ma vie avec. Je dis ça surtout parce que j'ai été initié à d'autres machines par la suite et que ce qui était nouveau était forcément mieux (avant de redevenir moins bien que le vieux, la nostalgie aidant). Il n'empêche que des jeux de très bonne facture ont continué à atterrir dans ma console, comme Pitfall The Mayan Adventure ou Ecco 2, donc. Car oui, cette tristesse infinie qui transpire par tous les microcircuits de la cartouche est une très bonne chose. Sur le coup, on ne soupçonne pas les effets qu’un titre tel que celui-ci peut avoir sur un gamin enfermé dans sa chambre et introverti de nature. Et encore, je n’ai pas terminé la moitié des niveaux. Quoi qu’il en soit, si c’était à refaire, je referais tout pareil.
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