Date de sortie : 1996 (PC)
Type de jeu
Apologie du capitalisme maquillé en jeu de conquête spatiale. Spoiler alert : écraser tous ceux qui croiseront votre route est la clé de la victoire. Comme en vrai, finalement.
Premier contact
Je sais que c’est redondant mais j’ai découvert Master of Orion grâce au cousin, toujours le même. Je descends les marches qui mènent à sa chambre et sur son écran d’ordi, je tombe sur une carte représentant un bout de galaxie, dans laquelle chaque étoile possède une ou plusieurs planètes, sur lesquelles on peut créer des colonies, au sein desquelles on fait prospérer sa population, sur la peau de laquelle on fait se multiplier des bactéries… non ça s’arrête à la population, et c’est déjà pas mal.
Retour sur expérience
Alors qu’on soit bien clair : même si je trouvais ça génial, je n’ai jamais compris grand chose à la multitude de choix possibles, d’options et d’améliorations qui fourmillent dans ce jeu. Je cliquais un peu n’importe où en espérant que ça fonctionne. Sans surprise, je galérais pas mal à finir une partie mais ce n’était pas bien grave. J’adorais recommencer avec une nouvelle race de créatures fascinantes ou de bestioles hideuses, dans une nouvelle galaxie générée aléatoirement. La rejouabilité était presque infinie, et même si les graphismes n’étaient pas incroyables par rapport à la moyenne de l’époque, voire clairement moches parfois, on se croirait souvent perdu dans l’espace pour de vrai. Le charme tout particulier qui émane de ce jeu semble avoir disparu des titres actuels, et ce pour l’éternité. Versons une petite larme que nous relâcherons ensuite dans le vide intersidéral.
Flashback spécial ambiance
Parmi tous les jeux de gestion qui m’ont fasciné, Master of Orion II possédait l’identité la plus forte, selon moi. Le thème de l’espace, combiné à la direction artistique bancale mais charmante et à l’interface un peu bordélique, sans oublier la profondeur presque surnaturelle du gameplay... le tout donnait un mélange explosif, fait d’oppression, d’émerveillement et d’angoisse positive (je n’ai pas plus d’explications à donner sur ce terme). Partir explorer une étoile, découvrir qu’elle se trouve sur le territoire d’une amibe spatiale qui gobe notre petit vaisseau, revenir l’exterminer avec une flotte de quarante croiseurs pour enfin coloniser la petite planète du système... et découvrir qu’elle est toxique, inhabitable, sans ressources, ça n’a pas de prix. Au-delà de tout ça, pourquoi diable le scientifique humain ressemble-t-il comme deux gouttes d'eau à Sean Connery ?
Réécoute de la bande-son
Tout pareil que l’ambiance visuelle, la musique nous immerge, nous fait planer ou nous inquiète plus que de raison, selon les actions qui lui sont associées. On tremble de peur à la rencontre d’une race extraterrestre belliqueuse, on se sent apaisé quand on s’entretient avec des êtres bienveillants. Mention spéciale aux morceaux qui accompagnent le joueur durant ses phases d’exploration. Là, on sent que l’espace, ça fait flipper ! Combien d’astronautes ont changé de carrière après avoir joué à Master of Orion ? Sans doute beaucoup. Par ailleurs, ce sont les différents titres de la B.O. qui transmettent le mieux les informations dans le jeu. Enfin le texte aussi, mais mon niveau d’anglais à onze ans était encore très limité.
Moment Nostalgie
Ah, cette époque bénie où j’avais pour seul problème d’obtenir l’autorisation de squatter l’ordi quatre heures de suite, tous les jours de la semaine, pour façonner et chouchouter mon empire spatial... ou pour me faire exploser la tronche en trois minutes par l’IA du jeu. Heureusement qu’il faisait beau dehors et qu’avec quelques potes, on trouvait encore le temps de jouer dans le parc en bas de chez moi. Ça permettait de relativiser sur notre condition de petite poussière perdue dans l’immensité du cosmos.
Commentaires
Enregistrer un commentaire