ReBoot


Alors là ! Voilà une série animée qui m’aura marqué à vie. Je l’ai découverte par hasard sur Canal+, alors que ça passait en début de soirée. Puis la diffusion a été déplacée en journée le mercredi, je crois, pendant l’émission Canaille Peluche. En tout cas je programmais le magnétoscope pour enregistrer les épisodes en mon absence, je devais être au tennis ou un truc du genre. Impossible d'en rater la moindre miette, question de survie mentale. Une fois j’ai mal calé la cassette et elle s’est terminée alors qu’il restait trois minutes d’un combat épique entre Enzo et Megabyte. Comment j’étais furax !



Donc oui, ReBoot n’était pas un dessin animé à proprement parler, car entièrement réalisé en images de synthèse. Graphiquement, Toy Story l’a tout de suite surclassée à sa sortie (avec plus de moyens aussi, j’imagine) et aujourd’hui, il est difficile de ne pas grimacer devant la première saison (surtout au niveau des animations, ouh là là). Mais à l’époque, c’était presque ce qui se faisait de mieux, surtout en format série. D’ailleurs, je n’ai pas le souvenir qu’il ait existé un autre programme du même style, à son arrivée dans les télés françaises en 1996. En tout cas, je trouvais ça magnifique et surtout ultra classe ! À chaque nouvelle saison, les graphismes étaient améliorés, ça pouvait même faire un sacré choc !



On suit un personnage nommé Bob dans ses péripéties à l’intérieur d’un ordi. Bob est un gardien (comprendre un anti-virus) qui vit dans une cité appelée Mainframe (comprendre le bureau de Windows, à peu près) et qui fait ami-ami avec des sprites (comprendre… tout ce qui n’avait pas de nom précis ou fonction spécifique). Le concept m’a enchanté dès les premières secondes ! Les programmes et fonctionnalités d’un ordinateur transformés en personnages hauts en couleur, je ne pouvais pas imaginer de meilleure idée ! Peut-être parce que ça coïncidait avec l’arrivée du PC à la maison, et au fait que j’essayais de le bricoler un peu pour l’améliorer (pas trop non plus, je reste un gros flemmard depuis toujours). Et puis, il y avait les jeux vidéo, représentés par une immense colonne mauve et lumineuse. N’importe quel sprite ou autre machin pouvait se jeter dedans pour participer. Par contre, je n’ai jamais compris pourquoi la portion de la ville touchée par le jeu finissait détruite si l’”utilisateur” gagnait la partie (l’utilisateur, c’est l’humain à qui appartient l’ordi). Si ça se passait comme ça dans la vraie vie, il aurait fallu racheter un PC tous les trois jours !



Peu importe, ReBoot était une tuerie malgré tout. Parmi les dessins animés que j’adorais étant enfant, il fait partie des rares que j’arrive encore à regarder vingt-cinq ans plus tard. Bon, le scénario n’est pas dingue, certains personnages sont horripilants mais ça reste trois crans au-dessus de… par exemple les Tortues Ninja ou, soyons fous, Il Était Une Fois La Vie. Megabyte le virus (plus tard Gigabyte, évolution du matos oblige) est classe et flippant à la fois, Enzo adulte est un gros badass cliché mais super cool, Frisket le chien est trop attachant, sans oublier Mouse (la souris, oui), Hexadecimal (une sorte de Harley Quinn digitale) et plein d’autres ! Je n’aimais pas le surfeur trop propre sur lui qui se la racontait à fond, par contre. En plus, il essayait tout le temps de piquer Andraïa, la copine d’Enzo !



J’ai toujours trouvé bizarre que personne parmi mes potes n’ait regardé ReBoot. Ce n’est pas faute d’avoir essayé de les convaincre. J’aurais adoré pouvoir en discuter pendant la récré, entre deux critiques de jeux vidéo. Ça restera un petit plaisir solitaire, tant pis.


Générique en VO. Il existe aussi en VF sur Youtube mais ce n’est pas la version qui était diffusée à la télé (sûrement la version québécoise).



 

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