Cosmix


Comment j’adorais ces petites figurines toutes moches en plastique ! J’ai découvert leur existence quand j’avais à peu près cinq ans, mais ça se vendait déjà depuis quelques années. C’est le fils de mon médecin qui m’a fait part de leur existence quand il m’invitait chez lui (pourquoi j’allais jouer chez le fils de mon médecin… mystère complet !). On finissait toujours par imaginer des histoires avec eux, une fois qu’on avait bien perdu notre temps devant Super Mario Bros 2. Quand je dis histoires, ça ressemblait juste à des prétextes pour se lancer dans une baston générale. D’autres potes à moi en ont eu, je crois que ça avait rencontré un certain succès.


Les Cosmix m’ont aidé à survivre, quand je devais accompagner ma mère pendant ses périples en ville. Je crois qu’elle sentait ma détresse et quand on passait par les Nouvelles Galeries, j’avais droit à mon petit jouet en cadeau. En même temps, elle n’avait pas trop le choix. Impossible de rater les énormes bacs remplis de centaines de ces paquets en plastique brillant ! Eux-mêmes contenant deux personnages en plastique brillant ! Du plastiiiiique, encooooore ! Je tombais souvent sur une figurine que j’avais en double, mais ce n’était pas bien grave, je pouvais toujours aller l’échanger dans la cour de récré le lendemain.


Il existait 88 Cosmix différents, eux-mêmes se déclinant en quatre coloris. En tout cas, c’est ce que promettait la petite liste en papier que l’on trouvait dans chaque sachet. En vérité, seuls 80 étaient disponibles ! Je le soupçonnais déjà étant gamin ! Impossible de ne jamais tomber sur les quelques personnages qui me manquaient, avec tous les paquets que j’ai achetés ! Bande de mythos ! Et le mensonge ne s’arrêtait pas là. Les Cosmix étaient en réalité des contrefaçons de figurines appartenant à d’autres gammes (M.U.S.C.L.E, adaptées d’un animé japonais sur le catch) et Exogini, ou Ninja Mites, ou peu importe. J’ai appris ça des années plus tard sur internet : on achetait des jouets illégaux sans le savoir, et de moins bonne qualité que les originaux, en plus !


Bien qu’ayant adulé ces petites brutes pendant des années, mon intérêt a constamment diminué, dès que les Monsters in my Pocket ont débarqué dans les bacs à jouets. Je ne sais même plus ce que sont devenus mes Cosmix, au final. Certains ont été mangés par le chien, ça c’est sûr. Pour les autres, j’ai dû m’en débarrasser à l’adolescence, en voulant me prouver que j’étais devenu un grand garçon. Quel crétin !

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