Gauntlet 2


Date de sortie : 1988 (Atari ST)


Type de jeu

Suite interminable de labyrinthes, qui s’enchaînent jusqu’à nous faire sombrer dans la folie.





Premier contact

Quand j’y repense, les journées devaient bien durer une quarantaine d’heures, quand on était gosses. Chez mon super pote de primaire, on avait le temps de faire la guerre avec ses G.I. Joe dehors, faire la guerre avec ses G.I. Joe dans sa chambre, prendre trois goûters, boucher ses toilettes en jetant des carottes dedans, et EN PLUS tester vingt jeux différents sur son Atari STE. Parmi eux, sans doute notre préféré : Gauntlet 2, qui nous a accompagnés (et terrorisés) jusqu’à l’avènement des ordis modernes.




Retour sur expérience

Le concept est plutôt basique, mais diablement efficace : on incarne un bonhomme vu de dessus qui canarde des hordes de monstres à travers des niveaux de plus en plus alambiqués. Les clés à trouver pour passer au stage suivant sont parfois vraiment bien plaquées. Parfois, les murs sont invisibles. À d’autres moments, de fausses cases “sorties” essaient de nous tromper. Et puis il y a les parois magiques qui nous causent des dégâts, les portes à ouvrir pour débloquer une partie d’un niveau... Les quatre classes de personnages ne sont pas bien différentes, du peu que je me souviens. Par contre, les ennemis se déclinent en tout plein de machins bigarrés, et y a des tas de trésors à ramasser. La panoplie idéale pour tout pilleur de tombeaux qui se respecte. Car c'est bien ça qu'on fait en fait, non ? Piller des tombeaux. Tu m’étonnes que les monstres veulent nous bouffer, en fait.




Flashback spécial ambiance

Gauntlet 2, c'est de l'heroic fantasy pure ! Mais celle des années 80, quoi. De grosses brutasses (homme ou femme, c'est déjà pas mal) qui massacrent des centaines de créatures par minute, sans le moindre besoin de suivi psychologique derrière ! Rien de franchement subtil, mais quand on a sept ou huit ans, on se fout du scénar ou des éventuelles névroses qui taraudent les barbares qu’on incarne. Bon, nous on avait un peu peur quand même, surtout des monstres qu'on appelait Les Morts. Des spectres noirs presque invincibles et super rapides. De quoi nous donner des cauchemars jusqu'à notre majorité.





Réécoute de la bande-son

Euh, pas grand chose à dire sur la B.O., puisqu’elle est tout simplement inexistante ! À peine trente secondes d’une musique d’intro, et puis c’est tout ! Dommage, car ça aurait pu ajouter une petite touche d'épique et de danger, pour rendre ce jeu encore plus légendaire. Enfin, il reste toujours les effets sonores, pas géniaux sur Atari, mais tout de même un peu sympas. Bon, à part le crissement ignoble d’une Mort dès qu'elle touche un joueur. Lui il est terrifiant.




Moment Nostalgie

Dans ce jeu, on peut jouer à deux en même temps sur le même écran. Pour une raison qui m'échappe encore aujourd'hui, tant qu'on ne mourait pas en même temps, notre combattant ressuscitait sans fin. Vu la difficulté en constante augmentation tout du long, ce n'était pas de trop. Avec mon pote, on se marrait tout le temps quand ça arrivait, car ça affichait une phrase en anglais : Conjuring a character. On la prononçait en français, comme si character était un verbe du premier groupe, et que "Conjuring" était le nom de notre personnage (du coup ils s’appelaient tous pareil, pratique). On n’avait aucune idée de ce que ça pouvait signifier, mais , ça nous faisait pareil quand on lisait “et la bobinette cherrera” du Petit Chaperon Rouge. Alors bon, on trouvait ça normal quand même. Sinon, je vous ai déjà parlé de La Mort? La nemesis suprême ? Maintenant, prenons trois secondes pour imaginer notre détresse quand on a débarqué dans un niveau UNIQUEMENT REMPLI DE MORTS !!! On a hurlé, débranché l'ordi et coupé le courant de toute la maison direct.

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