Mario Kart 64



Date de sortie : 1997 (Nintendo 64)


Type de jeu

Outil incontournable pour changer les situations gênantes en formidables journées pleines de nouveaux amis.





Premier contact

J’ai connu très peu de gens qui possédaient la Nintendo 64. Il y avait bien sûr mon cousin, qui aurait pu ouvrir un Micromania dans sa chambre, mais j’ai surtout joué à Donkey Kong ou à Turok chez lui. C’est en rendant visite à un pote de vacances que j’ai découvert la puissance de Mario Kart 64. Comme on ne se connaissait que par le prisme de notre camping préféré en Ardèche, l’ambiance est restée un peu tiède au début. Quand ses amis ont débarqué, j’ai même fini carrément en retrait, comme si je dérangeais. Puis on a lancé une course. J’ai choisi Yoshi, ils ont pris Mario, Bowser et Princesse Peach… dix minutes plus tard, on se prenait tous dans les bras en riant, des cœurs et des papillons flottant au-dessus de nos têtes.






Retour sur expérience

Mario Kart, c’est beaucoup plus qu’un jeu de course. Déjà parce que toutes les dix secondes, on peut faire exploser le véhicule de son voisin en lui balançant des carapaces de tortue ou des cadeaux piégés. On exploite tout autant les mécaniques d’un jeu de baston, en fait. Le gameplay est calibré avec une telle justesse, qu’on oscille entre frustration extrême et jubilation extatique à tout instant. Les moins bons ont toujours une chance de gagner, mais il vaut quand même mieux en connaître un rayon pour s’en sortir sur le long terme (à la fin du championnat, quoi). Maîtriser les dérapages, connaître les raccourcis des circuits, savoir quand balancer cette foutue carapace bleue pour envoyer le premier de la course dans un ravin... Il y a un petit truc qui fait qu’on veut toujours “s’en refaire une”, et puis voilà, il est cinq heures du matin, merde alors !





Flashback spécial ambiance

On retrouve ici tout ce qui fait le charme de l’univers Mario, bien sûr ! Tout est sympa, tout est mignon, même lorsque l’on explose les gentils pingouins et les mignonnes taupes qui traversent parfois les circuits… J’ai l’air ironique ? Et pourtant je n’ai jamais été aussi sérieux. Cette franchise de Nintendo est la seule capable de changer une marmite de mièvre en lingots de cool ; le débile devient super génial, le méchant devient trop mignon, tout est drôle comme tout. Cette marque de fabrique fonctionnait déjà avec les platformers de Mario, elle se révèle au moins aussi bien adaptée aux circuits de karting. Je n’ai jamais idolâtré tout ce qui gravite autour du plombier moustachu, mais il faut admettre que son univers transpire la cohérence et le charme. Affirmer le contraire devrait être taxé d’atteinte aux bonnes mœurs.






Réécoute de la bande-son

La musique, à l’instar de tout ce qui fait l’identité d’un jeu Mario, se doit d’être reconnaissable dès les premières secondes. Cette fois, Ô, incroyable, le légendaire Koji Kondo n’apparaît pas dans les crédits ! La lourde tâche de reprendre son flambeau revient à un nouveau venu, du nom de Kenta Nagata, qui s’y colle. Personnellement, je trouve que le gars s’en est très bien sorti, malgré l’énorme pression qu’il a dû sentir sur ses épaules. Tous les morceaux nous entraînent à leur manière, tout à fait raccords avec les décors auxquels ils sont associés. Je ne dis pas qu’on pourrait aller jusqu’à les intégrer à une bonne playlist de soirée (ou même de journée en fait), mais ils remplissent leur tâche à la perfection : nous embarquer dans la course sans détourner notre attention, nous donner la pêche sans nous surexciter. Dès lors, le joueur entre dans l’état de concentration nécessaire pour choisir le timing parfait et envoyer son voisin dans le décor, grâce à une peau de banane bien placée sur la route.




Moment Nostalgie

Une fois n’est pas coutume, mon plus beau souvenir lié à ce jeu date de la moitié des années 2000, près de dix ans après sa sortie. À l’époque, mon meilleur pote venait souvent chez moi pour une petite session retrogaming, histoire de se mettre en jambes avant de partir à la plage. J’avais installé plusieurs émulateurs sur mon PC, afin qu’on puisse replonger dans les jeux préférés de notre enfance, sans avoir besoin de racheter de vieilles consoles. Finalement, c’est Mario Kart qui a le plus souvent occupé nos journées. Le jeu devient encore plus drôle à deux sur le même ordi qu’avec les manettes originelles ! On faisait exprès d’appuyer sur plein de touches à la fois pour que le clavier se bloque. Comme ça, l’autre ne dirigeait plus rien et tombait dans un trou, ou finissait écrasé contre un mur. Larmes de rire, roulades sur le sol en se tenant le bide... la recette idéale pour bien démarrer la journée. Et puis, c’était toujours mieux que de faire semblant de glander à la fac.

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