Total Annihilation





Date de sortie : 1997 (PC)

Type de jeu

Massacre permanent, sans commune mesure avec ce que l’univers a jamais connu. Mais ça va, ce sont juste des robots qui se tapent dessus.




Premier contact
Au beau milieu de l’année 1998, je ne jure plus ou moins que par les jeux de stratégie en temps réel. Pas encore remis des Command and Conquer, complètement obsédé par Age of Empires, et embarqué par la folie Starcraft dans les cyber-cafés ! Sans parler de Z, Dark Reign, War Wind… Cette année, comme presque tous les étés à l’époque, je passe une semaine chez un gars rencontré en vacances en Dordogne à sept ans, et devenu un ami depuis. Et cette année, un jeu a fait passer les explorations de mares, les ascensions de bottes de foin et les sessions de dessin au second plan : Total Annihilation !




Retour sur expérience
Ouais, encore un RTS de plus. Mais j’ai eu beau fournir tous les efforts possibles pour résister à la tentation, j’ai succombé à son charme, en cinq secondes. Total Annihilation, c’était le jeu de tous les extrêmes ! Le premier à tout afficher en vraie 3D dynamique : les unités et le terrain, quoi. Et quelles unités ! Des robots titanesques, des tanks gros comme des pétroliers, des croiseurs longs comme une file d’attente à la CAF, des avions, des hovercrafts… Il y avait tout là-dedans, un choix gargantuesque, pour de la baston épique et quasi ininterrompue. Là où on envoyait des escouades de quinze machins dans les jeux de stratégie classiques, Total Annihilation nous donnait la possibilité de balancer une armada de cinquante machines de guerre sur un adversaire qui faisait de même. Avec un flux continu de renforts, s’il vous plaît ! De quoi tarir notre soif d’action de préado quasi hyperactif. Dommage que les PC de l'époque (et même des dix années à venir) surchauffaient au bout de trois minutes de jeu.




Flashback spécial ambiance
Le début de chaque partie installe une ambiance calme mais oppressante. Planète inconnue aux paysages fabuleux, notre commandeur seul face aux éléments, notre base qui prend forme petit à petit… On se sent intrusif et vulnérable. Passées les premières minutes, on change d’atmosphère pour laisser place à un festival de son et lumière à base de lasers, canons plasma, roquettes à protons et autres gadgets capables de raser des pays entiers. Forcément, avec les graphismes et les ordis des nineties, se repérer dans ce maelstrom de feu et d’acier représentait la véritable prouesse du joueur. À l’aube de l’an 2000, Total Annihilation nous a donné une vision assez barbare d’un lointain futur, où les machines ont éradiqué les hommes et s’affrontent dans un conflit parti pour durer jusqu’à la fin des temps. Pour quelle raison déjà ? Les robots eux-mêmes l’ont oublié, mais qu’importe : Terminator peut aller se rhabiller. Mission accomplie.




Réécoute de la bande-son
Command and Conquer s’étant vu gratifier d’une B.O. d’électro-rock crâneur, je m’attendais à envoyer mes robots au casse-pipe sur des rythmiques techno-futuristes. En fait non, Jeremy Soule, le célèbre compositeur, a choisi la voie de l'orchestre symphonique épique. Bien qu’ayant déjà été initié au mélange jeu vidéo + musique classique par le passé, je n’avais jamais été autant emporté. J’ai trouvé le cocktail juste parfait. Rien n’aurait pu mieux coller, en fait. Canon Repressor à blindage en titanium et ensemble de cuivres, ça s’accorde super bien, je vous jure.


Moment Nostalgie
Après être rentré de chez mon pote de vacances, j’ai direct économisé pour m’acheter le jeu. Puis je l'ai terminé, reterminé, jusqu'à en connaître la moindre petite puce électronique. Ensuite seulement, j’ai découvert qu’une communauté de fans s’amusait à créer et intégrer encore plus d’unités dans le jeu ! Bordel et jubilation +9000, je venais de découvrir les moddeurs et leur imagination sans limites. Les heures passées sur des ébauches toutes moisies de sites internet à chercher des packs d’unités, à les télécharger à raison de 0,3 kilo octets par seconde, puis à les faire fonctionner, font partie des meilleurs souvenirs de ma face geek asociale.

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