Z




Date de sortie : 1996 (PC)


Type de jeu

Documentaire militaire sur des robots débiles et alcooliques, qui ne savent pas trop pourquoi ils se baladent à travers l’espace.





Premier contact

Pendant la récré en sixième, les conversations alternaient entre nos expériences sur Command & Conquer Alerte Rouge ou sur Duke Nukem 3D, et ce qu’on pensait du film Scream. Désireux d'ajouter un peu de diversité la-dedans, un pote nous parlait parfois de Z, son jeu vidéo préféré. Nous, on restait polis en lui expliquant qu'on s'en fichait un peu, même si une étincelle de curiosité s'allumait dans ma tête à chaque fois. Puis un jour, j'ai consenti à l'écouter et il m'a prêté son CD-ROM. Dès le lendemain, je militais moi aussi pour que cette pépite fasse partie de nos débats enflammés, et je devenais fan de cette entreprise nommée Bitmap Brothers (même si je n'ai joué qu'à ce jeu, finalement).





Retour sur expérience

]Pas simple de s'y retrouver, durant cette période où les trois quarts des studios de jeu vidéo voulaient tirer leur épingle du jeu en sortant leur RTS. Résultat : un paquet de boîtes encombraient les étagères des revendeurs. Les petites innovations apportées aux différents projets ne justifiaient pas toujours de dépenser quatre cents francs, mais on se faisait tous avoir au moins une fois en achetant un faux bon jeu. Le concept de Z faisait partie des super bonnes idées. Première grosse surprise, pas de construction de base ! Les bâtiments sont déjà tous implantés sur des niveaux divisés en territoires qu’il faut capturer. Plus on possède de ces portions, plus les unités se fabriquent rapidement, d’autant plus si on possède un nombre accru d’usines à robots ou véhicules. Aussi, n’importe quel type de soldat peut entrer dans n’importe quel type jeep ou tank, tant que le siège conducteur est disponible. Euh, on n’assisterait pas à une petite révolution dans le monde des jeux de stratégie, par hasard ? En ce qui me concernait je le pensais à cent pour cent, mais je crois que Z n'a pas rencontré le succès escompté, dommage.





Flashback spécial ambiance

Le titre nous embarque dans un univers futuriste, où deux camps de robots se frittent sans relâche sur différentes planètes. Pour quelle raison ? Euh, parce que les uns ont été peints en rouge et les autres en bleu ? Je ne vois que ça. Les graphismes cartoon apportent un peu de douceur là-dedans, et on s'attache vite à nos petites machines, qui nous informent de leurs actions à tout instant via un petit écran de communication. Tout comme les humains, aller au casse-pipe les terrifie, les pauvres. Mais remporter une victoire les fait hurler de joie. Yahou ! Les cinématiques qui entrecoupent les missions reprennent tous les clichés éculés sur l'armée : capitaine ultra bourrin, soldats idiots en proie à une gueule de bois permanente (même si ce sont des robots, oui oui), vocabulaire de gros beauf... Sans surprise, les blagues ne feraient plus marrer grand monde aujourd'hui.





Réécoute de la bande-son

La B.O. tient en quatre morceaux, en comptant celui du menu principal. Autant dire qu'on en fait vite le tour. Surtout qu’ils se ressemblent beaucoup, à tel point qu’on dirait un remix du même titre ! Les mecs ont eu la flemme ou quoi ? Toutefois, l'énergie qu'ils transmettent ne m'a jamais laissé sur ma faim, au contraire ; surtout en format MIDI qui ajoute une petite touche de charme auditif. Durant les scènes d'action, la musique s'emballe et nous fait faire n'importe quoi, tant la tension qu’elle véhicule nous prend aux tripes. Le reste du temps, elle se contente de nous rappeler qu'il y aura bientôt une nouvelle scène d'action, et c’est déjà pas mal.



Moment Nostalgie

Mon pote a tellement apprécié que je prenne le temps de découvrir Z, qu'il m'a invité chez lui (la seule fois d'ailleurs) pour qu'on se fasse une partie ensemble. Puis au moment d'aller s'amuser dehors, on s'est pris pour les robots du jeu, histoire de rester dans le thème. On se planquait dans son jardin, en embuscade. Celui qui arrivait à "tuer" l'autre se transformait en unité plus puissante, jusqu’à pouvoir incarner le véhicule le plus gros, conduit par le soldat le plus dangereux. Il a fallu revoir les règles toutes les trois minutes pour rendre le truc captivant, mais on s'est bien marrés, ce jour-là.

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