Final Fantasy VIII



Date de sortie : 1999 (Playstation)


Type de jeu

Suite de l’un des jeux les plus classes de tous les temps, respectable au point de ne pas se faire éclipser par son aïeul. Ouais, c’est tout, et c'est déjà énorme.





Premier contact

Autant l’admettre tout de suite, je n’ai jamais vraiment joué à FF VII. Voilà, maintenant que je suis haï par la moitié de la planète, je peux préciser que j’ai adoré regarder mes potes s'y adonner pendant des heures. Et plutôt que de me retaper tout seul l’histoire dont je connaissais déjà une bonne partie, j’ai préféré me jeter sur le huitième opus dès sa sortie, histoire de devenir celui qu’on regarderait jouer, pour une fois. Tout de suite, j’ai compris pourquoi ce genre de jeu ne s’appréciait totalement qu’une fois la manette en main.






Retour sur expérience

En effet, impossible de saisir chaque nuance du gameplay en restant simple observateur. De même pour le scénario catastrophe, et ses intrications semi-mièvres d’adolescents en pleine crise existentielle. Avec Final Fantasy VIII, j’ai enfin pu faire partie de l’aventure ! Je me suis énormément attaché à mon équipe de personnages, j’ai adoré les voir progresser, gagner du nouvel équipement, lancer des invocations de plus en plus puissantes... Le système d’évolution, qui n’a rien à voir avec celui de son prédécesseur, m’a permis de faire le malin devant les copains qui ont cru pouvoir tout refaire comme avant. Bon, je me suis vite rendu compte que je n’avais pas tout compris dans ce bazar, et mon statut de pionnier vidéoludique s’est effondré en quelques jours. J’ai bien essayé de briller de nouveau à travers le jeu de cartes intégré à la trame globale, mais là aussi je me suis ramassé. Tout comme dans la vraie vie, j’étais destiné à rester second, troisième, voire quatrième, jamais premier. Ah, bah voilà que j’en pleure, maintenant.






Flashback spécial ambiance

Si je ne me trompe pas, la plupart des Final Fantasy prennent place dans un univers rétro-futuriste, plutôt steampunk et souvent bigarré. Enfin, ça dépend des endroits et des moments, et aussi de l’espace-temps dans lequel on se… Bref ! L’atmosphère qui se dégage de tout ça possède une complexité bienvenue. Les paysages statiques sont sublimes, et prouvent que cette bonne vieille Playstation pouvait nous offrir autre chose que de la 3D toute carrée. On se surprend à rester bloqué devant une rivière coulant à travers une forêt fleurie (même si elle ne coule pas, vu que c’est juste une image), tout autant qu’au milieu d’une métropole fraîchement détruite. On sent qu’une vraie passion a animé les graphistes, même si parfois, on affronte des monstres tellement bizarres qu’on se demande si la manette ne nous envoie pas des spores hallucinogènes au visage. De même, le design de certains personnages laisse à penser que les artistes ne buvaient pas que de l’eau durant leurs heures de travail. Quoi qu’il en soit, qu’on aime ou pas, ce cocktail d’étrangeté et de maestria ne laisse jamais indifférent. Et moi, j’ai adoré tabasser des droïdes élastiques ou des champignons géants pourvus de mâchoires verticales.






Réécoute de la bande-son

Prononcez le nom de Nobuo Uematsu à peu près n’importe où en public, vous trouverez toujours quelqu’un pour lever les bras en hurlant que c’est son compositeur préféré. Il faut admettre que si le gars remplit d’immenses salles de concert pour y jouer les morceaux issus de divers Final Fantasy, il doit y avoir une bonne raison. Et en effet, même si je ne trouve pas tous les titres à mon goût, il en transparaît toujours une virtuosité inimitable (ouais, même le truc entêtant qui tourne en boucle pendant ces fameuses parties de cartes). Certains, comme le jingle de victoire après un combat, sont devenus plus célèbres que Wannabe des Spice Girls. Et enfin, il y a les autres, majestueux, magnifiques, épiques ou beaux à en pleurer. Moi aussi, comme Squall et Linoa, j’aurais aimé subir ma crise d’ado enveloppé dans de si jolies mélodies.






Moment Nostalgie

Quand on se lance dans un Final Fantasy, on sait qu’on embarque pour une aventure de plusieurs dizaines d’heures. Les semaines durant lesquelles j’ai été accro, le CD-ROM du jeu et ma sauvegarde sur carte mémoire voyageaient toujours avec moi. Ainsi, je continuais ma partie aussi bien chez papa que chez maman, mais aussi chez les potes. Je pouvais frimer devant ceux qui n’avaient pas atteint mon stade de progression, et je pouvais compter sur les copains qui avaient déjà battu tel ou tel gros boss ultra bourrin pour m’aider à avancer dans l’histoire. Tout le monde adorait Final Fantasy (à part quelques parents qui passaient devant la télé et balançaient fièrement :”Je sais pas ce que c'est, mais moi j’appelle ça de la merde !”), personne n’aurait songé à jouer à autre chose, dès lors qu'un gars dans la pièce souhaitait faire progresser son scénario de quelques pourcents. Une époque sans plus de soucis à gérer que de comprendre comment taper à 9999 de dégâts sur ces foutus monstres si bizarres.




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